6 avril 2024
Aujourd’hui je m’attaque à un petit sommet à la frontière du Dévoluy et du Champsaur qui surplombe le col du Noyer. Le col est encore fermé au véhicule (et vu l’état de la route il va y avoir du boulot cette année), c’est donc au départ du village du Noyer que je vais y accéder.
Du parking de la mairie, j’emprunte le sentier de liaison au GR93 dans les pentes du col du Noyer. L’inclinaison est importante, le dénivelé s’avale assez vite jusqu’au GR reliant le Vercors au Dévoluy. Le point de liaison est une épingle sur la route du col où aujourd’hui plusieurs bucherons s’affairent à couper du bois. C’est perdu pour la tranquillité et la probabilité de croiser de la vie sauvage mais je vais vite la retrouver un peu plus haut. Ce qui m’inquiète le plus c’est le moment choisi pour ces tailles de bois… pile au moment des nidifications…
Le GR93 monte alors progressivement jusqu’au col la Saume sur un terrain fortement en dévers mais sans difficulté. Les derniers mètres jusqu’au col sont un peu pénible du à la présence de grandes quantités de neige par endroit et, vue la température du jour, elle ne porte pas du tout. Je m’enfonce jusqu’au genou par endroit et la progression est lente est difficile… ça promet pour le final…
La neige n’est pas d’un blanc immaculé on peut voir à beaucoup d’endroits les taches jaunâtres apportées par les sables du Sahara de ces derniers jours. Ça se voit aussi sur les photos, les particules en suspension dans l’air ont tendances à flouter les arrières plans.
Pour éviter le plus possible de marcher dans la neige, je vise la crête et essaie de rester le plus longtemps possible de son côté sud où la neige a déjà entièrement fondue. Jusqu’à la croix c’était assez facile, mais juste après la crête s’élève assez vite et il faut que je bascule de l’autre côté (l’escalade de la lame de neige en crête était assez épique). De ce point il me reste un peu moins d’un kilomètre pour arriver à la Tête du Tourneau, mais quand on s’enfonce jusqu’au genou (voir la taille) à quasi chaque pas, le temps paraît très long.
J’atteins finalement mon objectif du jour mais avec les pieds complètement trempés 🙂 La pause déjeuner fera aussi office de séchage de chaussettes 🙂
Hors de question de repartir par là où je suis arrivé. Je descend alors directement dans le pentu sud vers le col du Noyer. La pente est raide mais au moins il n’y a pas de neige.
Du col j’emprunte la route départementale. Les services d’entretien des routes vont avoir un sacré boulot pour sa réouverture à la vue du nombre de pierres et rochers qui encombrent celle-ci.
Je retrouve un peu plus loin mon sentier de liaison qui me ramène très vite à mon véhicule, juste le temps d’une rencontre avec une petite mésange charbonnière bien curieuse.
Crédit photos © Yannick Queyras photographies
Yannick Queyras Randos & Photos 